Le coup de gueule de Sifranc
Une beuse
qui ne sent pas la rose
Sur le thème «La fabuleuse histoire des excréments», la chaîne culturelle Arte vient d’aborder le sujet tabou de nos déjections. Eh oui, c’est au petit coin que tombent en ruine tous les restes de la bonne cuisine. Avec humour, le réalisateur a rebaptisé la crotte par le mot «rose». Le documentaire relève l’absurdité de notre civilisation qui chasse ses étrons avec de l’eau potable... alors qu’une grande partie du globe en est privée!
Nos fèces et celles des animaux peuvent être transformées en énergie, compost ou, tenez-vous bien, en aliment... Sortir un écu de son tronc, pour les amateurs de contrepets, peut donc rapporter gros...
Des bijoux et des parfums sont constitués à base de matière fécale. En 1960, l’artiste italien Piero Manzoni avait même mis aux enchères sa merde en boîtes qui ont été toutes vendues et se retrouvent maintenant dans diverses collections d'art dans le monde entier. Son père possédait une fabrique de viandes en conserves. Un jour, ils se disputent et l'industriel lance: «Tu es un artiste de merde!» Manzoni prend son père au mot et défèque dans nonante boîtes. Aujourd'hui, l’unité est cotée à 30 500 euros.
Coluche avait pourtant averti l’humanité: «Le jour où la merde prendra de la valeur, les pauvres n’auront plus de trou du cul.»
À Neuchâtel, en pleine place des Halles, le Centre d’art contemporain (CAN) vient de lâcher sa beuse: un projet d’agrandissement de ses locaux jugés à l’étroit alors qu’il n’y a rien à voir. Moi, je tire la chasse d’eau...
Le projet du CAN critiqué par Sifranc.
merci, mais j'aurai peut-être les cultureux contre moi...
eh, le preux chevalier est sur sa monture! Amitiés de Sifranc
Une chronique qui a fait rire
A propos de l’Air du temps de Francis Choffat, intitulé «Une beuse qui ne sent pas la rose» (Le JdJ du 27 août 2008), et qui évoquait l’implantation théorique du Centre d’art Neuchâtel au cœur de la ville.
J’ai beaucoup apprécié votre billet. C’est celui qui m’a le plus fait rire depuis le début de la chronique «Air du temps». Source: @
L'air du temps
Vos commentaires
Pour ma part, je tire l'eau sur ce projet également, mais je mets ses auteurs dans la cuvette avant de tirer l'eau.
Cette place est un bijou et personne, à quel nom que ce soit, ne doit y toucher.
Félicitations pour ce billet, je suis certaine que beaucoup penseront comme nous.